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PARFUM DE ROSE
Toutes choses ont changées
Les fleurs se sont fanées
L’hiver les a gelées
De ses saints printaniers
Sur les pétales en tâches noires
Les traces de la nuit exécutoire
Le mois de mai triste et sans gloire
Dans les jardins écrit l’histoire
C’est le temps d’un palais flétri
Celui auquel le soleil redonne vie
Le jardin de Cythère dans son infini
Se laisse féconder à l’océan de la nuit
La nature écrit toujours au cœur de l’âme
Des lettres en bleu que tout enflamme
Ainsi s'allume la sève et la rosée
Naître à nouveau à l’horizon de l’été
Toute la lumière de la rose
Son cœur à nouveau de son parfum explose
Inonde de l’éther tout l’iris des yeux
Rendant à l'âme son plaisir amoureux
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LA MAISON DU BERGER
Là haut, au fond de la vallée
Se cache la douce chaumière du berger
Seul le souffle du fond de l’air
Rompt le silence de l’éther
Les graviers crissent sous mes pas
Il n’y a pas d’autres bruits ici bas
Je frissonne du regard des mélèzes
Ils insistent, me mettent mal à l’aise
A mes narines, plein d’odeurs légères
Me forcent à percer leur mystère
Dans ce vert paradis où il fait bon marcher
Les marmottes sifflent là haut sur les rochers
Mais je vois assis sur une pierre : le vieux berger et son chien
Tirant sur sa pipe des bouffardes sans fin
Son sourire, perles dans le regard de ses yeux
M’invite à rentrer et rallumer son feu
Alors il commence à parler de l’ancien temps
Ses yeux deviennent étoiles où les perles en brillant
Laissent passer les émotions que son cœur ressent
L’après midi se termine je n’ai pas vu passer le temps
Toile peinte par mes soins
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LE CHARDON
Le chardon panicaut
Dans les alpes fait le beau
Hérissé d’aiguilles bleus
Frissonne dans les yeux
Un flambeau échevelé
Sous le soleil étoilé
Pique le cœur, les mains
De son langage hautain
Sa redingote ciselée
Habille ses cœurs bleutés
Un triomphe universel
Pour la lampe de son ciel
Sa sérénité sublime
Fait des baisers intimes
A l’iris des yeux
Courtisé comme des dieux
Vibre la cantharide au cœur
Une grêle de bonheur
toile peinte par mes soins
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QUE LA SAGESSE VIENNE
Victor Hugo L’a écrit :
C’est en perdant son corps, qu’on reprend sa figure
Combien de corps perdus, dans les guerres qui perdurent
Ont la figure en deuil par les armes connues
Tous ne sont pas sans têtes mais mérite la vue
Les luttes fanatiques prennent le mal pour cibles
Les flèches empoisonnées ne sont pas invisibles
Sur la terre tous les jours, les pleurs des innocents
Envoyés dans la tombe par des bombes larvées de sang
Surgira-t-il un jour l’éclair du commandeur
Pour arrêter la terre de rougir dans la peur
Cette peur fratricide dans sa barbarie
Qui envoi des hordes en exil pour la vie
On tue, on décapite, on frappe à l’aveugle
Difficile à se taire la douleur au cœur beugle
Oh ! Peuple des humains apprenez à respecter l’homme
François vous en appelle, écoutez la voix de Rome
Que les principes profonds soient conscience à vos âmes
Pour que le vent qui souffle ranime la flamme
Cette flamme porteuse de la lumière de la paix
Cette paix qui régnera enfin sur la terre ainsi éclairée
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SAMARKAND
Je rêve à Samarkand, brodée de bleu et d’or
J’adore le soleil qui flambe son décor
Il met dans l’air d’orient, ses palais en apothéose
Fait briller ses fils de soies à la source des choses
Cette ville de lumière aux mosaïques de gloire
Du haut de ses minarets chante les bleus de sa victoire
Tous les rayons, et tous les zéphyrs
Animent tous les dômes aux reflets en délires
Les feux vivants, les feux éteints : dansent tout l’orient
Samarkand : dans les yeux, dans le cœur : son charme triomphant
Fait s’éveiller l’aurore qui couronne son temps
Son génie éclaté donne la grandeur à son destin
Le toit de son ciel illumine son jardin
Ses jardins à facettes sous le soleil si beaux
Illuminent le ciel où brille ses flambeaux
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