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L’AME
Chaque âme à son secret
Chaque âme à son mystère
Mais une âme bien née
Ne fais jamais la guerre
L’âme erre sur terre, sur l’eau
Jamais ne sombre sur la mer des halos
Son jardin où fleurissent les roses
Sur les cœurs embaumés son amour y dépose
Pour que vive le temps des amours solitaires
Celui qui tombe des étoiles et inonde la terre
Ronsard pourra y voir sa rose mignonne
Lamartine y écoutera les heures qui sonnent
Malherbe lui répondra qu’elles ont vécues ce que vivent les roses
Ronsard sera toujours bien dans toutes choses
Les âmes des plus grand cueillerons les roses de la vie
Pour Victor Hugo s’il n’en reste qu’un il sera celui là : c’est lui qui l’a écrit
Moi je le dis aussi pour que vive la vie
Dans cette âme qui nous habite au-delà de l’infini
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ON NE VOIT PAS LE NEANT
On ne voit pas le néant, mais lui nous regarde
Noir où coloré, avec où sans lumière blafarde
Il frappe le cœur, il frappe l’esprit
C’est le mystère qui en fait un génie
L’œil le cherche dans le noir où tombe les étoiles
Seules les infidèles abandonnent sa toile
Avec lui, on pense à tout, sans penser à rien
Son éternité le change, il fige nos destins
Dans sa profonde nuit, peut-il mourir où vivre ?
Il garde le toit de son ciel celui qui nous enivre
On ne voit pas le néant, il est impénétrable
Même à monter bien haut, son silence est impitoyable
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LE POÈTE ECRIT
Le poète écrit d’abord, ne réfléchi qu’après
Il ne dit jamais mensonge, écrit toujours la vérité
Il rêve souvent, mais il ne sait pas qu’il rêve
Car il rêve sous le vent, par son âme il s’élève
Son âme à ses secrets, mais aussi ses mystères
Il est tel qu’en lui-même, comme l’éternité de la terre
Où il vit en homme libre, dans la foi de ses dogmes
Il règne sur la vérité des choses quand il s’agit de l’homme
Pieusement il souffre, il pleure, il faut que je vous le dise
Même si sur son cœur, le temps, n’à pas de prise
Il reste souvent seul, à vivre avec les roses
Pas celle de son cœur, hélas il n’en dispose
Il vit dans son souvenir en regardant les étoilesC’est seulement la nuit qu’il peut vivre sans voiles
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Ironique pudeur de ceux qui passent sans rien écrire
Une rose en offrande pour vous le dire
Même heureuse elle pleure
Merci
Ne pas être heureux
C’est trouver le bonheur dans le silence de son malheur
On pleure sur son bonheur
Quand les larmes de ce bonheur sont un vrai malheur
On pleure aussi sur son malheur
Quand les larmes de ce malheur sont la faute du bonheur
Même heureux on pleure
Sur le malheur de ceux qui ne le sont pas à chaque heure
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SOUFFLER SUR LA TERRE
Je souffle sur la terre, et je pars au lointain
Que sera le jour, quand sera-t-il demain
Marcher sur la terre, ou marcher sur la mer
Sur la corde tendu qui s’élève dans l’air
Je ne me prend point pour dieu, car dieu est partout
Mais conscience où raison, l’esprit mène à tout
Jusqu’à l’aurore éternelle des matins d’or
Celle pour le plaisir extrême d’un merveilleux décor
Alors seulement le souffle du vent emporte
En poussant sur l’arbre déraciné les feuilles mortes
C’est la fin d’une nuit que je voyais brune
Une nuit au voyage blanchâtre de la lune
J’ai soufflé sur la terre, dans un voyage sans fin
J’ai revu le jour, celui qui poursuit le destin
Il suffirait de quelque rien
Pour que la rose à vivre sans un chagrin
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