Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,
Comme par un prodige inouï du soleil,
Avec plus de langueur et plus de charme encore,
Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.
Dans sa corbeille d’or, août cueillit les dernières :
Les pétales de pourpre ont jonché le gazon.
Mais voici que, soudain, les touffes printanières
Embaument les matins de l’arrière-saison.
Les bosquets sont ravis, le ciel même s’étonne
De voir, sur le rosier qui ne veut pas mourir,
Malgré le vent, la pluie et le givre d’automne,
Les boutons, tout gonflés d’un sang rouge, fleurir.
En ces fleurs que le soir mélancolique étale,
C’est l’âme des printemps fanés qui, pour un jour,
Remonte, et de corolle en corolle s’exhale,
Comme soupirs de rêve et sourires d’amour.
Tardives floraisons du jardin qui décline,
Vous avez la douceur exquise et le parfum
Des anciens souvenirs, si doux, malgré l’épine
De l’illusion morte et du bonheur défunt.
Nérée Beauchemin
Pensées au chant des roses,
Au chant de l'amitié,
Forgées dans l'athanor des émotions les plus sensibles...
Beauté d'Automne, les roses ne sont pas oubliées
Elles ne le seront jamais
Vivantes en nos mémoires
Elles seront là
Quand l'Hiver dansera sur les sentiers
Jardin magique aux âmes parfumées...
Très belles pensées pour toi Ami Poète et le plaisir de relire ta Poésie si joliment sculptée dans le marbre des sensibilités...
Gros bisous
Cendrine