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PAGES BLANCHES
Souvent, je regarde les pages blanches
Les pensées ailleurs, l’inspiration flanche
Des milliers de pensées chevauchent dans la tête
Toutes se bousculent, aucune ne fait la fête
Puis ce silence qui me regarde, mes yeux s’énervent
Tous les objets qui m’entourent, un à un m’observent
Immobiles et bizarres, que peuvent-ils bien penser ?
Je les admire, de pouvoir tenir la pose, sans broncher
De l’armoire au bureau, rien ne bouge vraiment
Pourtant, je les entend craquer sèchement
Les portraits me dévisagent avec insistance
Le fauteuil crapaud me tend les bras, une chance
Sur la table de nuit, le tic tac du réveil jalouse la montre
Signale à la lampe de chevet que sur le mur vit son ombre
Alors, j’éteins la lumière et dans le noir provisoire
La liberté de penser ne devient qu’illusoire
Mais elle existe et entreprend son voyage dans la nuit
Ce n’est plus de l’illusion, mais la réalité de la vie
Celle trouvée il y a tant d’années, tant d’infini
Seule l’aube viendra une fois encore, fermer ce paradis
Le jour se réveille, l’esprit revient de ce lointain
Où toutes les pensées ont rencontrées tant d’humains
L’histoire, c’est l’histoire chaque jour, chaque nuit
Elle se répète dans le noir, dans le jour sans fin
C’est l’histoire que l’on vit dans les jours et les nuits de son destin
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BALADE DANS LA VALLÉE
Un souffle de la montagne dans le silence de la nuit
Etrange sensation, sous la lune qui luit
Son silence un peu frais, caresse les visages
A la manière d'un courant, venu du fond des âges
Pas un arbre ne bouge, figé dans son rôle
Le toit du ciel, s’appuie sur les épaules
Cette ambiance parle, sans un mot : seule sa présence
Présente partout, en brillance de son absence
Se rappelle à nos mains serrées
Nos regards l’un dans l’autre furtifs, illuminés
Font passer nos corps l’un dans l’autre à s’interroger
Mêmes nos pas dans les herbes souillées
Se posent mille questions tremblants, sans s’arrêter
Une peur intérieure, fait battre nos cœurs
Chacun de nous écoutant l’autre, tel un acteur
Qui rentre en scène pétrifié par le trac
Toutes nos pensées vagabondent en vrac
Une peur, sans peur, celle qui donne la chair de poule
Nous sommes vraiment seuls, parmi ce fond de houle
Aucun son dans nos bouches ne peut nous rassurer
Sur cet étrange silence, dans cette nuit d'été
Il est minuit, nous n’avons pas rêvés
Mais nous sommes partis dans cet ailleurs qui vit dans la vallée
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Pour des raisons personnelles et familiales
Ma présence sur le web sera limitée
Merci
VL/Claude
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QUAND LA ROSE DANSE
Le temps n’à plus d’importance
Quand la rose dans la nuit danse
Le ciel la prend dans ses bras
La braise de son cœur vole en éclat
Sur toutes les lèvres en flammes
Coule le sang de son âmeA la source du temps son cœur se désaltère
Emporté par son amour de lumière
C’est une déesse ténébreuse
Aux douces pétales soyeuses
Ses baisers d’or et d’argent
Parfume le cœur du temps
Le temps n’à plus d’importance
Quand la rose dans la nuit danse
A BIENTÔT
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AVOIR ET ÊTRE
Avoir veut être
Pour être
Etre ne veut pas avoir
Pour rester être
Qui a raison : avoir où être
Avoir, peut-il rester avoir, sans avoir
Avoir, peut-il être sans être, sans avoir ?
Être, peut il rester être sans être ?
Être, peut-il être sans avoir, sans être ?
Si avoir ne peut pas être sans être, peut-il rester avoir sans avoir ?
Si être ne veut pas d’avoir sans avoir, peut-il rester être sans être ?
Avoir qui n’a pas d’être, restera-il avoir sans avoir ?
Avoir qui ne peut pas avoir d’être peut-il rester avoir sans autre avoir d’être ?
Être qui n’a pas d’avoir, restera-il être sans être ?
Être qui ne veut pas d’avoir d’être peut-il rester être sans autre être d’avoir ?
Avoir, être, où ne pas avoir, c’est quand même avoir
Être, avoir, où ne pas être, c’est quand même être
Si avoir est être, être est avoir, à quoi sert être ?
Si être est avoir, avoir est être, à quoi sert avoir ?
Avoir peut être en restant avoir
Etre peut avoir en restant être
Avoir où être ce n’est qu’une histoire de verbe qui change avoir en être, pour que soit être où avoir
A voir
A être
AVOIR ET ÊTRE
toile peinte par mes soins
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SEPTEMBRE
Septembre
Ombres tendres
Têtes de bois
Couleurs flamboient
Ciel bleu turquoise
La mer d’Iroise
Océan pacifique
Chœur mirifique
Août exilé
De son passé
Temps des rosées
Douces nuées
Septembre
Doux et tendre
Adieu hirondelles
Filent à tire-d’aile
Feuilles d’automne
Chute monotone
Sanglots longs
Des violons
Nuits sans lune
Triste infortune
Monts en brouillard
Grisaille en fard
Septembre
Ombres tendres
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