• LE JOUR SE LEVE


    LE JOUR SE LÈVE
     

    Le jour se lève encore continuera-t-il longtemps
    A se lever à l’aurore pour en chasser le temps
    Le soleil qui se lève met la nuit en prison
    Tandis que ses rayons s’abandonnent à l’horizon
    Les rochers nus, lèvent leurs voiles sombres
    Le souffle du vent, chassent les nuées en nombres
    La plaine reprend espoir dans sa splendeur immense
    Des vagues de flots mouvants sur les herbes s’avancent
    Ces flots apaisent la terre tremblante de fraîcheur

    Pendant que dans les arbres chantent les oiseaux du bonheur
    Des éclairs passent dans leurs yeux aux lueurs étoilés
    Les voilà palpitants par le baiser du jour de ses vertus sacrées
    Le ciel rayonne au dessus du toit des montagnes géantes
    L’herbe dort encore dans ses ombres aimantes
    Le vent tremble en sifflant, pousse les fougères dans l’eau
    Frémissantes polissonnes elles frisent leurs rameaux
    De cette fraîcheur nuptiale la truite d’argent
    Dans l’onde généreuse, chasse les mouches sur l’étang
    Le jour se lève encore en continuant sa vie dans la nuit des temps


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  • J'ECOUTE LE VENT

       
    J’ECOUTE LE VENT
     
       
    J’écoute le vent, il va partout où ne passe personne
       Parfois calme, parfois violent, je le soupçonne
       De s’enivrer sur les sentiers de la mer
       Il se construit et prend forme, en puisant dans l’éther
       Son air inabordable venu de tous les pays
       En buvant l’ombre et le rêve de jour comme de nuit
       Nul ne le reconnait, ténébreux où muet
       Lorsqu’il passe en silence, sans un masque discret
       Les nuages ne lui résistent pas, ils passent
       Il les précipite très loin dans l’espace
       En douceur, où en force, il n’a jamais d’écho
       Il surfe sur les âmes de ses accents trémolos
       Il se lamente sans jamais quitter la terre
       Ses plaintes sournoises ressemblent à des prières
       Peut-il donner un son, aux vacances de son cœur ?
       Dans l’ombre venue des cieux, il ne craint pas la peur
       Les fleurs d’étoiles le regarde fuir sur cette terre
       Quand il cache le soleil, la nuit fait sa prière
       J’écoute le vent de mon cœur bouillonner dans mes veines
       J’attends qu’il souffle vers mon étoile afin qu’elle me revienne
       J’écoute le vent


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  • SAINT VALENTIN


      SAINT VALENTIN

    Un romain
    Prêtre latin
    Homme bien
    Triste destin
    Son chagrin
    Amour sans fin
    Souverain
    Paix enfin
    Symbole aujourd’hui demain
    A tous les amoureux douce st valentin


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  • LE MIROIR


         LE MIROIR

         Le miroir ne réfléchit pas, il renvoi l’image
         Celle que nul vivant ne veut voir à l’œil nu
         L’air invisible de son temps inconnu
         Qui glisse dans le regard au détour de son âge
         Il n’est jamais fécond de lire l’air de l’automne
         Sur les rides sans fard au relief monotone
         L’air est tiède dans le tain de la terre qui sèche
         Il y a moins de fleurs, mais une tige un peu rêche
         Sur laquelle l’été a laissé quelques douceurs
         En mettant un ciel juste dans l’aurore sans splendeur
         Qu’importe si l’aspect de la nuée qui oppresse
         Laisse filtrer l’air des rides, plein de tendresse
         Le miroir reste l’ami avec son tain naturel
         Au ton de l’auguste et son cœur éternel
         Le miroir ne réfléchit pas dans son fond de glace pieuse
         Il renvoi l’image d’une vérité délicieuse


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  •  
    IL NEIGE

     
    Rien n’arrête la course des flocons dans le ciel
     La brume n’est pas étanche de son aspect irréel
     Ainsi, les tourbillons des pétales, arrachés
     Aux nuages silencieux, viennent nous caresser
     Avant de recouvrir : la terre, les monts, les bois

                    Puis de temps à autre, venir fondre dans les doigts
                     La terre est en sommeil sous une couette blanche
                     Parfois de la montagne, descend une avalanche
                    Les arbres sont habillés d’une douce soie et de lin
                          Qui scintille sous les rayons du matin
                       Les fils ont des colliers torsadés en or blanc

        Innocente blancheur qui les rend tout tremblants
       La nature immobile s’est arrêtée de vivre
       Royale magnificence que le ciel lui délivre
        Drapée d’un habit blanc éblouissant les yeux
        Dont les rayons éclatent en inondant les cieux
      Il neige
     


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